Cet article est le deuxième d’une série de billets intitulée “Martine et l’agence immobilière du futur”. Retrouvez le précédent épisode.
L’autre jour, Martine a croisé un client à qui elle a vendu un appartement il y a trois ans. À moins que ce soit il y a cinq ans. En fait, elle ne savait plus trop…Si seulement elle avait eu accès à ses dossiers… Bref, cet ancien client, qui songe à revendre son bien, lui a confié avoir reçu plusieurs e-mails d’une nouvelle agence, installée depuis quelques mois dans le quartier. Rien de plus que des propositions de conseils, d’estimation de prix, mais qui tombent tout de même à point nommé. Un peu trop même, au goût de Martine. Et suffisamment en tous cas, pour lui donner envie d’en savoir plus….
Martine s’informe sur le Big Data
Au quotidien, Martine a bien remarqué que ses marques favorites lui proposent des promotions sur des articles qui, généralement, l’intéressent. Cette fan de séries américaines apprécie aussi que Netflix lui suggère des nouveautés en phase avec ses goûts. Elle a bien entendu parler du Big Data, l’exploitation massive des énormes volumes de données collectés par les entreprises, sans vraiment faire le lien. En creusant un peu, moyennant quelques recherches sur le web, Martine réalise que c’est bien le Big Data qui permet ce ciblage quasi-chirurgical.
Jusqu’à présent pourtant, il lui semblait que seules les grandes entreprises, comme les géants du net, pouvaient tirer parti du Big Data. Mais après la rencontre avec son client, Martine commence à se demander si de plus petites structures ne peuvent pas en bénéficier. Son nouveau concurrent dans le quartier n’utiliserait-il pas déjà un logiciel Big Data immobilier ? Quoi qu’il en soit, Martine n’a aucunement l’intention de se laisser distancer.
Martine fait l’inventaire de ses données immobilières
Un des articles que Martine a lu sur le potentiel du Big Data présentait les données comme “l’or noir” du XXIè siècle. Martine repense à toutes toutes les informations qu’elle recueille au quotidien et dont elle ne garde pas forcément trace : composition de la famille d’un particulier, projets de déménagement ou d’investissements évoqués ici ou là, date d’achat d’un bien, prix payé par l’acquéreur à l’époque, nombre de ventes dans le quartier discuté avec un notaire lors d’un acte… sans compter la masse de coordonnées de personnes (y compris des acheteurs n’ayant finalement pas fait affaire avec son agence) ! Et elle se dit qu’elle a peut être bien là une mine d’or sous les pieds.
Mieux : en combinant ces données à des informations institutionnelles du marché – prix moyens pratiqués, taux de mutations, taux de crédits bancaires – Martine disposerait d’un véritable filon. Elle pourrait l’exploiter pour partager des informations pertinentes avec sa base de contact en fonction de leurs intérêts, maintenir un lien régulier avec ses prospects, asseoir son image de conseillère auprès de sa base acquéreurs immobiliers,générer de nouvelles opportunités de mandats…. Il ne lui manque plus qu’une chose : une solution pour collecter et exploiter ces données.
Martine découvre le secret des agences immobilières modernes
Martine se rend bien compte que ce travail de recueil, d’analyse et d’exploitation des données ne peut se faire à la main, ni même avec des outils bricolés par son informaticien maison. En poussant plus loin ses recherches, elle découvre que les agences les plus avancées disposent d’un véritable arsenal digital dédié à la collecte de données immobilières et à la relation avec les prospects et clients.
Martine apprend ainsi que, dans les agences immobilières digitalisées, la collecte des données est systématique. Manuellement d’abord : chaque coup de fil, chaque visite donne lieu à une saisie des coordonnées de l’interlocuteur dans la base de contacts immobiliers. Mais surtout de façon automatique : le logiciel immobilier de Big Data enregistre chaque clic sur les emailings, chaque passage sur le site internet. La base de données s’enrichit en permanence. Le logiciel propose ainsi à l‘agent immobilier de contacter la bonne personne au bon moment, pour lui envoyer le bon message. Martine imagine facilement le temps gagné : plus de coup de fils inutiles, plus de visites non ciblées, davantage de mandats anticipés…
Convaincue que le Big Data immobilier est à sa portée, Martine a décidé de s’équiper. Elle investit dans une solution de CRM immobilier pour piloter son activité. Et quand elle recroisera son client, elle saura depuis son smartphone quand il lui avait acheté ce fameux appartement. Et comme elle aura plus de temps pour une relation plus humaine, elle ne s’étonnera pas que ce monsieur lui confie la revente de son bien…